
Chers frères et sœurs, shalom!
En ce 28ᵉ dimanche du temps ordinaire, la Parole de Dieu nous offre une belle méditation sur la reconnaissance, la foi, et l’universalité du salut. À travers la guérison de Naaman dans l’Ancien Testament et celle des dix lépreux dans l’Évangile, Dieu nous invite à reconnaître son œuvre et à vivre dans une foi profonde et reconnaissante.
Dans la première lecture, Naaman, général syrien, un étranger, est guéri de la lèpre après avoir plongé dans le Jourdain. Ce n’est pas un homme du peuple d’Israël, et pourtant Dieu agit puissamment dans sa vie. Sa réaction ? Il reconnaît le Dieu d’Israël et promet de ne plus offrir de sacrifice qu’à Lui seul.
Notre société devient de plus en plus marquée par l’ingratitude : vis-à-vis de Dieu, vis-à-vis des autres, même vis-à-vis de soi-même. On attend toujours plus, on réclame, on se plaint, mais on ne sait plus voir ce qui va bien, ni reconnaître ce que Dieu fait pour nous, souvent dans le silence. Aujourd’hui, que chacun de nous fasse comme Naaman; revenons vers Dieu avec un cœur humble, reconnaissant.
C’est aussi ce que nous dit l’Evangile aujourd’hui. Jésus guérit dix lépreux. Mais un seul revient rendre grâce, et encore une fois, ce n’est pas un juif, mais un étranger, un Samaritain. Jésus s’en étonne, et nous avec lui, peut-être : « Les dix n’ont-ils pas été guéris ? Les neuf autres, où sont-ils ? »
Chers frères et sœurs, cette question de Jésus est aussi posée à nous, aujourd’hui. Dieu nous bénit chaque jour : Il nous garde en vie, nous donne la pluie, la terre fertile, le souffle, la famille, la foi. Et pourtant… combien d’entre nous reviennent vers Lui pour dire MERCI ? Le Samaritain, lui, revient sur ses pas. Il ne court pas montrer sa guérison, il revient vers la source du miracle. Il reconnaît que cette guérison vient de Dieu.
Frères et sœurs, c’est cela la vraie foi : Ce n’est pas seulement demander, mais savoir rendre grâce. Ce n’est pas seulement recevoir, mais reconnaître la main de Dieu dans ce qu’on a reçu.
Et cette foi, Jésus la récompense : « Ta foi t’a sauvé » ; non seulement guéri, mais sauvé !
Dans notre monde d’aujourd’hui meurtri, marqué par tant d’injustices, de pauvreté, de conflits, de trahisons… on pourrait penser que Dieu est loin, ou qu’il nous a oubliés. Mais la Parole d’aujourd’hui nous dit : Dieu continue d’agir. Dieu continue de guérir. Dieu continue de sauver. Encore faut-il ouvrir les yeux, et revenir vers Lui, non pas seulement pour se plaindre ou demander… mais pour dire merci, même au milieu de nos épreuves.
Père Victoire SIMUVA, Scj
