Frères et sœurs en Christ, Shalom !
Les lectures qui nous sont proposées à méditer en ce vingt-neuvième dimanche, nous invitent à la réaffirmation de notre foi et à la persévérance dans le Christ. La confiance totale au Seigneur nous fait découvrir la grandeur de Dieu et nous rend témoins de sa sollicitude paternelle dans notre vie de foi.
En effet, dans la première lecture, Moïse nous donne un bel exemple de confiance totale en Yahweh. Alors que le peuple qu’il conduit est menacé dans le combat, Moïse crie vers Yahweh son Dieu. Avec cette attitude de foi, il nous fait comprendre aujourd’hui que la vraie victoire ne vient pas de nos propres efforts, mais plutôt de la confiance que nous faisons au Seigneur qui triomphe de tous nos ennemis. Notre victoire réside donc dans la confiance au Seigneur. C’est dire qu’en dépit des vicissitudes et situations malencontreuses que nous puissions rencontrer dans ce monde, nous ne devons pas hésiter de crier et de lever nos yeux vers le Seigneur, et Lui ne tardera pas de venir à notre secours. C’est en effet ce que nous rappelle le Psaume 117, 5 : « j’ai crié vers le Seigneur, et Lui m’a répondu ».
Dans l’Evangile, en nous présentant la parabole du juge inique et de la veuve importune, Jésus nous invite à la persévérance dans la prière. Vivant dans un monde marqué par la recherche de miracles instantanés, de démonstrations au nom de la foi et l’impatience dans la prière, la thématique de la persévérance commence à perdre sa signification première. Aujourd’hui le Christ nous fait comprendre que c’est dans la persévérance que se trouve la réponse à nos prières. Si la veuve importune a pu trouver grâce aux yeux du juge inique, c’est parce qu’elle a su persévérer dans la prière. Cela nous fait comprendre que la prière est un acte de foi et de persévérance ; car, ne peut voir sa prière exaucée que la personne qui met sa foi dans le Seigneur, par-delà la situation qu’il traverse.
Telle fut l’attitude de Moïse qui, dans la première lecture, même devant la menace des Amalécites, a pu faire confiance au Seigneur et Celui-ci l’a délivré. Lorsque nous tenons bon dans la nuit noire de notre vie et crions vers le Seigneur, Il nous répond. C’est en agissant ainsi que le Seigneur, à son retour, pourra trouver encore la foi dans ce monde.
Frères et sœurs, que le Seigneur nous accorde la grâce de tenir ferme dans la foi, malgré les vicissitudes de la vie, pour qu’à son retour, s’Il ne nous trouve pas victorieux dans la foi, qu’Il nous trouve au moins combattants dans la foi. A cet effet, Il nous dira, « serviteur bon et fidèle, entre dans la joie de ton Maître » (Mt 25,23).
Père Nicolas NKERONKI, Scj
